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SURFACE SENSIBLE

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Expositions
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GUERRES ET FRONTIERES

GUERRES ET FRONTIERES



DU 12 MAI au 19 JUIN 2016


ARSENAL de METZ

Le territoire frontalier a été et continue d’être une terre de rencontres et de contrastes, un laboratoire de nouveaux types de culture participant aux lentes mutations des civilisations. De nos jours, le globe en mouvement inclut les frontières dans la problématique de la mondialisation. L’association Surface Sensible a demandé à Jérôme Sessini de porter son regard sur cet incroyable « shopping international », très caractéristique du début du 21eme siècle car il nous parait important de réaliser un travail photographique sérieux sur ce sujet.
Jérôme Sessini est photographe de Magnum Photos. Il a couvert de nombreuses zones de conflit : Libye, Irak et plus récemment la Syrie. Pris dans les combats à Alep, le photographe raconte en image cette guerre.
C’est en Février 2014 lors des manifestations sur la place Maidan à Kiev que Jérôme se rend en Ukraine la première fois. Depuis lors, le photographe est allé dans ce pays à plusieurs reprises et pendant de longues périodes, documentant la vie dans la région du Donbass: un travail en profondeur sur les conséquences sociales de la violence, ce qui ouvre une porte sur un pays plongé dans une véritable guerre civile, dans un climat de tensions de la guerre froide entre l'Est et l'Ouest.
Jérôme Sessini traite de la situation ukrainienne sérieusement et les capacités de réflexion qui sont tangibles dans ses images sont capables d'établir un dialogue profond avec l'observateur.
Ces photographies ne cherchent pas de sensationnalisme mais dans ces images nous parvenons à percevoir le silence et la peur, si vivante et nous semblons même sentir le goût du sang et de la mort, mais il y aussi la poésie de Natalia, que la guerre a tout pris, mais qui sonne si sublime en jouant Brahms et Chopin au piano.
Il y a les coups de feu et les cris de Maidan, mais aussi la pluie qui tombe lentement sur le silence d'un paysage dépouillé de sa dignité…


L'Image en Dialogues

L'Image en Dialogues



du 04 juillet au 27 septembre 2015


Musée Pierre Noël de Saint -Dié-Des-Vosges

- Baptiste Cozzupoli / Eric Didym
- Delphine Gatinois / Jacqueline Trichard
- Josef Guinsbourg / Jean-Michel Husson
- Emilie Salquèbre / Claude Philippot
- Matthieu Schmidlin / Jean-Yves Camus

Double regard
L’art qui est une émanation du monde sensible nous aide grâce à un effet de retour à le penser et à y définir notre place. La photographie, par son pouvoir de saisissement du réel et sa capacité tranquille à nous faire découvrir d’une façon neuve ce que nous fréquentons, par sa troublante remise en jeu et en scène d’éléments connus, et par sa permanente infusion de ce qu’elle capture, cadre, transcrit, restitue, peut s’appréhender comme une énigmatique expérience de chimie des êtres et des lieux, du rapport épuisant ou bienheureux qu’ils entretiennent entre eux.
Donner un territoire à des artistes lestés d’un cahier des charges tout à la fois précis et vagabond, c’est s’apprêter à enrichir un trajet et une vision. C’est aussi s’entourer d’actions qui, une fois qu’elles seront accomplies, pourront pour chacun d’entre nous modifier le sens de notre présence, le désir d’un devenir des espaces, la cartographie d’un réel tout à la fois extérieur à nous mais aussi témoin par des jeux d’échos du cœur de notre intimité.
Ce qui donne plus de poids et de valeur à la démarche qui a guidé les photographes dont on va découvrir les travaux, c’est aussi le fait qu’elle a été menée avec une volonté de conjugaison des projets et des regards, dans un dialogue permanent entre deux techniques, entre deux approches, entre deux générations. On ne soulignera jamais assez combien chaque artiste est le débiteur de ceux qui le précèdent, combien sa démarche, de façon consciente ou non, se relie à d’autres démarches antérieures, combien se tissent entre le présent d’une création et l’état reposé de ce qui a eu lieu et qui reste visible dans les œuvres plus anciennes, de fils noués, d’ensemencements véritables.
Ce qui peut se jouer au piano à quatre mains peut aussi s’établir dans l’art photographique : quatre yeux, double regard, expérience et innovation, technique éprouvée et possibilité offerte par de nouveaux objets, de nouveaux codages. Aujourd’hui, pour des raisons de générations, de vitesse, de mode, de communication, d’intérêt, d’aisance à vivre dans un univers technologique qui se dépasse sans cesse, nous ne sommes plus égaux dans l’école du regard et dans l’appréhension des images que nous pouvons construire, ou qui nous sont soumises. C’est aussi, en ce sens, une démarche citoyenne en plus d’artistique qui a été menée par ces dix artistes. Une façon de nous prendre par la main, de nous prendre par les yeux, de nous inviter à former le troisième angle d’une pyramide qu’ils ont commencé à construire, afin qu’ensemble nous puissions développer le monde dans lequel nous vivons.
Philippe Claudel, 2015

Résurgence Terre

La guerre a 100 ans



du 08 Juillet au 12 Octobre 2014


Château des Lumières- Lunéville

Vous y découvrirez huit regards d’artistes contemporains sur cette tragédie de l’histoire, dans une approche humaniste et respectueuse, nourrie d’empathie pour être au plus prés des petites et grandes douleurs vécues par les soldats et les populations civiles (toutes nationalités confondues), comme autant de chroniques « ordinaires » d’hommes et de femmes
dans la tourmente.
Les arpenteurs :
Quatre artistes français et allemands en résidence.
Ils ont arpenté (comme il se doit), depuis 2012, trois sites remarquables du département: le sud du saillant de Saint-Mihiel (du Bois-le-Prêtre à Saint-Baussant), le Léomont (sanctuaire ), le site de la Chapelotte (guerre des mines). Ils nous livrent, ici, des créations fortes, originales et impliquées, résultats de leurs pérégrinations sensibles et réfléchies.
Les approches artistiques sont variées : photographie, vidéo (courts-métrages, performances), installation vidéo, dessin et gravure.
Petites et grandes misères des populations civiles:
Deux artistes sollicitées, une française et une allemande pour la production d’un ensemble de pavois qui circuleront de villes en villages pendant quatre ans, agrémentant rues et espaces publics extérieurs. Ce sont les travaux originaux qui vous sont présentés à l’occasion de cette exposition. Ces deux plasticiennes se sont nourries de l’iconographie de l’époque et l’ont intégrée à leur création pour nous livrer leur regard de femme contemporaine. Collages (traditionnels ou numériques), dessin et peinture se mêlent dans ces travaux puissants et impliqués.
Résurgence / Terre # phase première :
Vous pourrez également voir ou revoir une partie des oeuvres à quatre mains que nous avons réalisées il y a quelques années et qui nous ont invitées à poursuivre cette aventure artistique. En souhaitant, pour chacun et à son gré, émotion, empathie etréflexion. Thierry Devaux & Eric Didym, mai 2014

DOROTHEA LANGE

photographies de la Farm Sécurity Administration



du 11 avril au 25 mai 2014


Galerie le CRI des Lumières - Château de Lunéville

Créée par le ministère de l’agriculture des États-Unis en 1935, La Farm Security Administration (FSA) est chargé d’aider les fermiers les plus pauvres touchés par la Grande Dépression des années 30 via un des programmes du New Deal mis en place par le Président Roosevelt. Dirigée par l’économiste Rexford Tugwell, l’agence est chargée de l’aide sous forme de subventions aux petits paysans et la mise en place des programmes de planification culturale et de création de coopératives agricoles. L’action de cet organisme est vécue comme une trahison de la part des propriétaires terriens, qui voient dans les aides aux pauvres une motivation « socialiste». Pour mieux promouvoir ces réformes auprès du grand public et surtout du Congrès, l’agence crée en son sein une division de l’Information avec une section photographique, qui restera dans l’histoire de ce media.
Le projet photographique consiste à faire un constat objectif des conditions de vie et de travail des Américains ruraux. Inspiré par le travail de Lewis Hine, le responsable de la section photographique Roy Striker choisit les photographes en fonction de leur engagement social et politique dont Walker Evans, Dorothea Lange, Russell Lee, Gordon Parks, Arthur Rothstein...

Dorothea Lange commence sa carrière de photographe à New York, avant de s’installer en 1918 à San Francisco où elle ouvre un studio de portrait. C’est la Grande Dépression qui la pousse à déplacer son champ d’action vers la rue. En 1935, Dorothea Lange est en Californie à titre d’assistante de son mari, Paul Schuster Taylor, économiste progressiste qui travaille pour la Resettlement Administration. Elle est chargée de prendre des notes, de discuter avec les migrants et, accessoirement, de prendre des photographies. Le premier rapport qui résulte de cette collaboration, passe entre les mains d’Eleanor Roosevelt, génère un financement de 20 000 $ pour construire le premier camp de migrants de Marysville (Californie), en octobre 1935. Les photographies poignantes des sans-abris de Dorothea Lange attirent l’attention de la FSA qui la recrute comme photographe officielle en 1935. Les photographies de Dorothea Lange frappent aussi lecteurs et éditeurs de la presse nationale par leur justesse et leur pouvoir évocateur. Elle publie dans le San Francisco News ses clichés qui touchent une partie de la population américaine. L’information va être transmise à United Press et va permettre le déblocage d’une aide d’urgence par le gouvernement fédéral. Les photographies étant propriété de l’État, elles sont publiées gracieusement, ce qui contribue à leur propagation rapide et à faire d’elles des icônes de l’entre-deux-guerres américaine. Dorothea Lange et Paul Schuster Taylor vont publier en marge de la FSA « American Exodus », en donnant une importance égale aux photographies, aux légendes et aux textes rédigés par Paul Schuster Taylor à partir des notes que lui-même et Dorothea Lange avaient pris tout au long de leur plongée dans ce sud rural. Paul Schuster Taylor et Dorothea Lange seront tout au long de cette période solidaires du devenir des petits paysans et soucieux de ne pas trahir les propos de ces derniers.

Lumière Obscure

Andrzej Georgiew et Jakub Pajewski



Du 07 février au 30 mars


Château des Lumières- Lunéville

Comme la littérature et la poésie, la photographie, la vidéo, le cinéma lorsque leur seule ambition n’est pas de nous convaincre qu’il faut consommer chaque jour davantage et nous distraire le reste du temps, disposent de moyens et de pouvoirs que l’urgence impose si nous voulons comprendre le monde dans lequel nous vivons ; les œuvres produites par les artistes, le rapport qu’elles entretiennent avec la pensée et la vie répondent, en Pologne comme en France, aujourd’hui comme hier, à un besoin d’images fixes et animées, sans lesquelles nos corps périssables échoueraient tragiquement dans leur tentative de donner une forme au temps.

Patrick Talbot - Historien et Critique d’Art

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