Présentation

La responsabilité citoyenne

Les artistes, les gens de culture, depuis la flambée culturelle issue des années 1980 sont désignés aujourd’hui comme des “bourgeois bohèmes inconséquents”, éternellement critiques face aux insuffisances des politiques, ils seraient des irresponsables et l’on voudrait leur faire porter le chapeau de la rupture sociale. Les artistes viennent de tous les milieux, ont des origines les plus diverses et ils partagent cette précarité qui m’affole depuis plus de dix ans maintenant.

Je crois que d’une certaine façon nous partageons cette précarité et Il est trop facile de nous isoler et cela ne correspond en rien avec le monde de l’art.

La prise en compte de la notion de territoire a été sous- estimée au moment où la décentralisation a favorisé les enclavements et l’exclusion et l’on s’est rendu compte, trop tard qu’il y avait des populations en marge des structures culturelles.

Il y a de multiples façons de rencontrer le public, mais il ne faudrait pas inverser les priorités, les démarches et les perspectives.

Il faut reposer le débat sur les enjeux de la culture autour du lien avec les populations, du centre-ville comme des quartiers périphériques et il ne faut pas oublier que la culture n’est pas un pansement, il y a des problèmes de la vie que l’art ne réglera jamais, et heureusement, c’est pourquoi je pense de plus en plus que la culture n’est pas une solution collective mais probablement une solution individuelle.

- Eric Didym -